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Le bulletin national de situation hydrologique (BSH) est constitué d’un ensemble de cartes et de leurs commentaires qui présentent l’évolution mensuelle des ressources en eau.

Chaque mois, il décrit la situation quantitative des milieux aquatiques (pluies efficaces, débits des cours d’eau, niveau des nappes d’eau souterraine, état de remplissage des barrages-réservoirs) et fournit une information synthétique sur les arrêtés préfectoraux pris pour limiter les usages de l’eau durant la période d’étiage.

L’édition d’août 2018 du BSH montre qu'au cours du mois de juillet, les précipitations ont été géographiquement très contrastées. Elles ont été très faibles et peu fréquentes de la Normandie aux frontières du nord et du nord-est de la France ou le déficit pluviométrique a souvent dépasse 60 %. Les épisodes pluvio-orageux ont en revanche été très nombreux au sud de la Garonne et se sont accompagnés de pluies abondantes et localement de grêle. L’excèdent a souvent atteint 1,5 à 3 fois la normale. Sur le sud-ouest de la Bretagne, le pourtour méditerranéen et la majeure partie de la Corse, les cumuls ont également dépasse 1,5 fois la normale suite a quelques épisodes de fortes pluies. Sur les régions du nord et du nord-est du territoire, après un mois de juin déjà très chaud, les températures élevées tout au long du mois, souvent 2 à 4 °C au-dessus des normales, associées au manque de pluie ont contribué à accentuer l’assèchement des sols superficiels.

Le niveau des nappes au 1er aout 2018 est hétérogène d’une région à l’autre. A l’exception de quelques secteurs, avec notamment la nappe de la plaine d’Alsace, celles du secteur amont de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les aquifères de la vallée du Rhône, les niveaux de nappes se situent globalement au-dessus des niveaux généralement observes en été. Cette situation, assez favorable pour cette époque de l’année, est liée à l’incidence notable de pluies qui se sont prolongées tard au printemps. La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit désormais la période des basses eaux avec, désormais seulement 11% des points encore stables ou en hausse. Ce constat n’est pas inhabituel pour ce milieu de période estivale.

Les niveaux des cours d’eau sont en nette baisse en comparaison a la situation du mois précèdent, et ce, de manière homogène sur l’ensemble du territoire. La situation est plus favorable sur l’ouest et le sud du pays alors qu’à l’est du territoire la situation semble plus défavorable. L’indice de l’observatoire national des étiages rejoint cette observation en représentant une situation sensiblement plus dégradée sur la vallée du Rhône et quelques départements du nord-est du territoire.

Au 13 aout, 50 départements ont mis en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau. Ils étaient 84 en 2017 et 32 en 2016 à la même date.

 

 

Le BSH est réalisé sous l’égide d'un comité de rédaction composé des différents contributeurs du BSH (producteurs et gestionnaires de données), animé par l'Office International de l’Eau (OIEau), en lien avec la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la transition écologique et solidaire, et avec le soutien financier de l'Agence française pour la biodiversité (AFB).

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