La Pépinière de projets eau et climat, lancée en 2023, a pour objectifs :  

  • la détection de nouveaux projets d’adaptation au changement climatique, 
  • l’incubation de projets sélectionnés parmi les projets détectés, 

à travers sa promotion au sein d’événements physiques et numériques et de campagnes de communication.

Cette initiative est un prolongement des  « 100 projets Eau et Climat pour l’Afrique » annoncés en 2017 par un engagement de 5 ans annoncé par le Président de la République française lors de la première édition du « One Planet Summit ».

En tant que co-organisateurs des « One Planet Summits » aux côtés de la Présidence de la République française, la Banque Mondiale et le Secrétariat Général des Nations-Unies contribuent à son suivi et apportent leur soutien. La Banque Mondiale a notamment intégré à l’initiative son projet de résilience au changement climatique dans le bassin transfrontalier du fleuve Niger. A l’image des engagements de l’Agence Française de Développement (AFD) et du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), toutes les banques de développement (bilatérales et multilatérales) et les fonds spécialisés de la finance climat (Fonds Vert pour le Climat, Fonds d’Adaptation, etc.) ont un rôle à jouer en soutenant l’initiative. Ils peuvent contribuer à l’identification de projets, financer leur incubation ou financer leur mise en œuvre.

La gestion de l’initiative a été attribuée au RIOB dans le cadre de la Plateforme d’Incubation qu’il anime depuis la 22ème Conférence des Nations-Unies de 2016 (COP22).

A ce titre, le RIOB recherche et sélectionne les propositions de projets pertinentes, co-établit et sécurise le budget requis pour l’incubation. Ce dernier doit être modeste comparé au budget de mise en œuvre, avec un effet levier d’au moins 1 à 100 ; en moyenne, 60 000 euros d’incubation pour une mise en œuvre de 1 à 10 millions d’euros). Le RIOB apporte un soutien technique aux porteurs de projet pour répondre aux exigences et aux procédures des bailleurs de la finance climat.

Renforcer les capacités et les connaissances avec le développement de :

  • Réseaux de mesure (e.g. météorologie, climatologie, hydrologie, qualité, usage, environnement et biodiversité),
  • Systèmes d’Information sur l’Eau (SIE),
  • Plateforme d’échanges sur les effets du changement climatique et l’eau entre les décideurs et les organismes de recherche sur les sciences environnementales et humaines (y compris économie),
  • Capacités d’interprétation des données et de leur traduction en réponses politiques appropriées.

Adapter la planification et la gestion par bassin au changement climatique :

  • Etudes d’impacts du changement climatique à l’échelle des bassins,
  • Etudes des vulnérabilités au changement climatique à l’échelle des bassins,
  • Elaboration de stratégie d’adaptation au changement climatique dans les bassins,
  • Adoption de Plans de Gestion de Bassin et de programmes d’action,
  • Adoption de plans d’action et de prévention des inondations et des sécheresses,
  • Production et utilisation d’indicateurs de performance de la gestion de bassin et de l’adaptation au changement climatique dans les bassins,
  • Définition de stratégie et de plan d’action de maîtrise de la demande en eau (programmes d’efficience, recyclage des eaux en circuit fermé, économie d’eau dans les bâtiments,
  • Production de stratégie et de plan d’action de développement de l’offre (réutilisation des eaux usées traitées, récupération des eaux pluviales, recharge artificielle des aquifères, mesures de rétention des eaux)
  • Développement des services écosystémiques liés à l’eau en matière d’adaptation au changement climatique par des Mesures de Rétention Naturelle des Eaux (MNRE)

Renforcer la gouvernance :

  • Renforcement des capacités individuelles du personnel des organismes de bassins par le développement de centres et de programmes de formation (initiale et continue) aux outils d’adaptation au changement climatique dans les bassins,
  • Renforcement les capacités institutionnelles des organismes de bassin pour l’adaptation en changement climatique par le développement du partage d’expériences et de bonnes pratiques, 
  • Développement de l’intégration des politiques d’adaptation dans le secteur de l’eau et les secteurs connexes (agriculture, énergie, transports, tourisme, aquaculture, etc.) par des mécanismes de coordination (institutionnalisée ou non),
  • Création et renforcement des Conseils et Comités de Bassin pour le développement de la participation des parties prenantes dans la gestion de bassin, l’évaluation des vulnérabilités, la planification et la mise en œuvre de mesures d’adaptation.

Assurer un financement adéquat :

  • Développement de mécanismes de financement durable pour la réalisation des plans et des programmes d’action,
  • Mise en œuvre du principe de pollueur-payeur/consommateur payeur,
  • Elaboration de programmes d’investissement,
  • Etudes coût-efficacité pour aider aux choix des actions d’adaptation,
  • Appui financier apporté par un bailleur aux actions citées ci-dessus.