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Le bassin du Pô, le plus grand d’Italie, couvre 24 % du territoire national et abrite 17 millions de personnes. L’autorité du bassin du Pô coordonne la gestion des ressources en eau, la protection des risques hydrogéologiques et la planification environnementale, en intégrant les directives de l’Union européenne (UE) en matière de gestion durable et d’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation agricole.

Nous nous concentrons principalement sur l’efficacité de la planification. Par conséquent, nous essayons d’améliorer la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau et des directives sur les inondations. Cet effort est particulièrement pertinent dans un contexte qui a subi des changements importants, principalement attribuables au changement climatique. Les répercussions ont été particulièrement prononcées dans notre bassin, désigné comme un point chaud par le GIEC, ce qui signifie qu’il est susceptible d’alterner des périodes de sécheresse et d’inondation, comme en témoigne l’année 2022.

En réponse à ces défis, nous envisageons activement une approche révisée de la gestion des programmes de prêts en fonction de la région. La collaboration entre les autorités et les régions est impérative à cet égard. L’objectif global est une transformation complète de nos stratégies de planification, englobant non seulement les pratiques de construction mais aussi les processus d’urbanisation dans les zones plates, telles que la vallée du Pô.

À mon avis, bien sûr, la meilleure échelle est celle du bassin. C’est la seule façon d’aborder le problème de la gestion de l’eau dans une situation comme celle-ci, où la fréquence des inondations et des périodes de sécheresse a vraiment augmenté au cours des deux dernières décennies.

En Italie, nous avons cinq autorités de bassin sur la péninsule et deux petites autorités dont le rôle chevauche celui de la région, comme la Sicile et la Sardaigne. Nous essayons d’élargir notre vision. C’est pourquoi nous essayons également d’établir des connexions en Europe, avec d’autres bassins, des bassins importants comme le nôtre, afin d’échanger des idées, des outils, des éléments, et probablement surtout des choses pour changer la solution sur la façon de faire face au changement climatique.

Nous travaillons sur la réutilisation, car nous avons une grande expérience en la matière. Nous attendons également l’application de la nouvelle loi conformément à la réglementation européenne. Nous débattons donc ces jours-ci de la manière d’appliquer correctement la réglementation européenne. Ce n’est pas la seule solution pour la sécheresse, mais elle peut être très utile. Je pense donc que nous pouvons échanger ces bonnes pratiques avec d’autres pays. Et bien sûr, nous aimerions aussi apprendre des autres pays.

Nous avons rejoint le RIOB il y a quelques mois, parce que je crois vraiment que faire partie d’un réseau comme le RIOB peut être très important pour échanger des idées et des solutions. Je pense que pour faire face à un nouveau défi comme le changement climatique, il n’y a pas de situation historique. Nous devons donc expérimenter de nouvelles solutions. Et pour cela, il faut échanger les situations, échanger les différentes solutions que l’on peut appliquer dans chaque pays. À mon avis, j’espère avoir la possibilité de travailler à l’avenir au sein du RIOB, car je pense vraiment qu’il est important d’échanger des expériences.

*Entretien réalisé lors de la 21e conférence internationale Euro-RIOB, en octobre 2023.

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