Le Forum Mondial de l’Eau (FME) est le plus grand événement international sur l’eau. Il rassemble tous les 3 ans les décideurs de la gestion de l’eau : politiques, bailleurs, universitaires, société civile et secteur privé. Cette plateforme unique pose un diagnostic sur les défis de la gestion de l’eau, élabore des propositions de plan d’action et les soumet à l’engagement des Etats, des organisations internationales et des acteurs de la société civile.
Co-organisée par le Sénégal et le Conseil mondial de l’eau, cette 9ème édition revêt une importance particulière pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) à l’échelle des bassins.
Son programme intègre en effet un segment politique de haut niveau dédié aux bassins (« segment bassin »), une première dans l’histoire de Forums. Sept ans après la consécration, en 2015, de l’approche GIRE-bassin avec l’adoption des Objectifs du Développement Durable et de cibles et indicateurs dédiés (6.5.1), y compris sur la coopération transfrontalière (6.5.2), Dakar une opportunité unique de dresser le bilan de l’atteinte de ces cibles. C’est aussi l’occasion de rehausser le niveau d’ambition. C’est, enfin, une étape importante pour faire de la GIRE-bassin une priorité politique de premier plan à la Conférence des Nations Unies consacrée à l’examen approfondi à mi-parcours de la réalisation des objectifs de la Décennie internationale d’action “L’eau et le développement durable” (New York, 22-24 mars 2023).
La gestion de bassin est déjà une priorité politique nationale et régionale, pour le Sénégal et pour l’Afrique. Cette priorité politique est portée par le Conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW) et le Réseau Africain des Organismes de Bassins (RAOB ; comité consultatif technique d’AMCOW). La géographie est un facteur déterminant : la quasi-totalité du continent est couverte par des bassins, des masses d’eau souterraines et des aquifères transfrontaliers.
C’est pourquoi le RIOB se mobilise directement et activement pour cette première édition d’une journée dédiée à la gestion par bassin, le jeudi 24 mars.
Plus largement, le RIOB est partenaire stratégique du Forum. A plusieurs titres, il a contribué à sa préparation en animant des groupes de travail, en élaborant des plans d’action thématiques, en rédigeant des recommandations politiques et en programmant les événements restituant ces travaux.
En tant que membre de la priorité thématique 3 « Coopération » (plus de 20 sous-groupes thématiques), il a directement piloté les activités des groupes de travail :
- 3A « Gestion Intégrée des Ressources en Eau –GIRE »,
- 3C «Coopération internationale et renforcement des capacités »,
- 3E « Coopération Nord-Sud, Sud-Sud, triangulaire sur le partage de données et d’information et le renforcement des capacités ».
Il a aussi assuré le suivi des activités des groupes de travail 3B « Coopération transfrontalière », 3D « Infrastructures hydrauliques multifonctionnelles » et 3F « Dialogue multi-acteurs ».
La thématique « Eau et climat » était aussi sous la responsabilité du RIOB, qui a coordonné les activités du groupe de travail 1F « Résilience et capacité d’adaptation au changement climatique et aux catastrophes naturelles» et la programmation de ses 4 sessions thématiques au Forum.
Cette 9e édition du FME sera également une occasion, pour le RIOB, d’organiser son Assemblée Générale Mondiale statutaire, le mardi 22 mars, sous la présidence du Royaume du Maroc.
Le RIOB a assuré, dans la perspective du Forum, la valorisation :
- de l’initiative « Sécurité hydrique ↔ Sécurité écologique », co-piloté avec The Nature Conservancy & le Conseil Mondial de l’Eau. L’initiative appelle à un dialogue renforcé entre les communautés de l’eau et de la nature et incite les politiques publiques à mieux intégrer les objectifs de gestion durable des ressources en eau et de préservation de la biodiversité, notamment par le déploiement plus large de Solutions Fondées sur la Nature (SFN)
- du guide méthodologique RIOB – IWA sur « les villes connectées à leurs bassins »,
- du guide méthodologique RIOB sur la « Police de l’eau ».